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Publié le :
20/04/2018 16:06:15
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Le Q200 est un chargeur dédié aux accus utilisés en modélisme, capable de gérer aussi bien la batterie au plomb de votre caisse de terrain (et même plus, jusqu'à 20 volts) que les packs d'accus au Nickel (NiCd ou NiMH jusqu'à 15 éléments) ou au Lithium (LiPo, LiHV, LiIon, LiFe jusqu'à 6 éléments). Pour son alimentation, l'indication AC/DC n'en fait pas un lecteur de MP3 de Heavy Metal, mais indique qu'il peut être soit branché sur une prise secteur délivrant 100 à 240 V (AC = Courant alternatif), soit sur une batterie de voiture ou une alimentation d'atelier délivrant 11 à 18 V (DC = Courant continu). Vous pourrez donc même l'utiliser si vous vous déplacez dans des pays où le secteur est toujours en 110 V !
Il offre 4 canaux pour connecter les packs d'accus, nommés A, B, C et D, qui vont permettre la charge, la décharge, le cyclage, la mesure des packs. Chaque canal dispose de deux connecteurs pour fiches bananes de 4 mm (+ et -) et d'un connecteur d'équilibrage pour 2 à 6 éléments, dédié aux packs au Lithium. Chaque canal est également doté d'un connecteur pour une sonde de température. Toutefois, il faudra acheter la ou les sondes en plus, celles-ci n'étant pas livrées avec le chargeur.
Le Q200 à l'œuvre : il travaille avec 4 packs radicalement différents, et en prime, il recharge le smartphone.
Par ailleurs, il offre aussi une sortie au format USB sortant 5V sous 2,1 A, qui permet si besoin est de recharger votre smartphone ou votre tablette, voir les petits accus de micro-engins RC.
Bon point, il dispose d'un interrupteur qui permet de l'éteindre sans avoir à le débrancher systématiquement du secteur, ce qui est pratique dans un atelier où il peut rester posé à demeure.
La ventilation est assurée par un système "intelligent" qui adapte le régime du ventilateur à la température interne, limitant ainsi le bruit. A l'utilisation, le Q200 se montre d'ailleurs particulièrement silencieux, même avec les quatre sorties utilisées simultanément.
La boîte de 345 x 225 x 100 mm est particulièrement soignée, et elle présente les caractéristiques du produit de manière très détaillée. A l'ouverture, on trouve les divers éléments bien calés par une mousse de protection, le chargeur proprement dit dans un compartiment et l'ensemble des cordons fournis dans un autre plus étroit.
Voici un aperçu de la boîte qui donne un grand nombre d'informations.
Ouvertrure de la boîte : le matériel est très bien protégé.
La notice du fabricant est en langue anglaise, la version en français étant à télécharger sur le site de Bezez2B. Elle est particulièrement détaillée et abondamment illustrée, et représente 40 pages fournies et de plus intéressantes (on y trouve de nombreux conseils et les rappels des valeurs conseillées de courant et tension de charge en fonction des types d'accus).
Voici les cordons et adapatateurs d'équilibrage fournis dans le set.
Au niveau des cordons, SkyRC a prévu un cordon d'alimentation secteur (les chargeurs livrés par Beez2b sont prévus avec cordon au standard européen), quatre cordons avec connecteur XT60 d'un côté et fiches bananes de 4 mm (plaquées or) de l'autre, qui pourront servir à la charge de packs, mais dont l'un pourra être utilisé pour alimenter le chargeur en courant continu (il faudra éventuellement ajouter dans pinces crocodiles avec fiche banane femelle pour assurer la connexion avec une batterie de voiture). On trouve encore deux cordons avec fiches bananes de 4 mm d'un côté et des fils dénudés de l'autre, destinés à recevoir les connecteurs de votre choix qu'il faudra alors souder soi-même. Enfin, quatre plaquettes d'équilibrages type XH (le plus courant désormais) avec leurs nappes de connexion au chargeur sont prévues, une par canal. Si tout cela ne vous suffit pas, Beez2b propose aussi toutes sortes de cordons de charges, adaptateurs d'équilibrage, etc.
Le chargeur est imposant : 197 x 182 x 71 mm pour un poids de 1 413 g.
Sur le dessus, un écran LCD couleur offre une résolution très fine, et mesure 74 x 79 mm. Il est rétro éclairé. Sous l'écran, on trouve 5 touches : la plus à gauche permet de sélectionner le canal sur lequel on effectue des opérations (A, B, C ou D), les quatre autres sont les "classiques" que l'on retrouve sur une majorité de chargeurs : STOP, INC (+), DEC (-) et ENTER/START. Elles permettent la navigation dans les menus, le choix d'un paramètre, la modification de valeur, la validation, le lancement ou l'arrêt des processus… je ne détaille pas leur utilisation, si vous achetez le chargeur, c'est parfaitement expliqué dans la notice.
Face supérieure : l'écran LCD couleur a une très bonne définition et il se lit aisément. Les 5 touches deviennent très vite intuitives à utiliser.
La plupart des opérations se font par des appuis "courts" sur les touches, et seul le démarrage d'un processus requiert un appui "long" (3 secondes) sur la touche START.
Nous allons maintenant faire le tour des autres faces, en commençant, une fois n'est pas coutume, par la face arrière. En effet, c'est par elle que nous devrons de toute façon commencer pour alimenter le chargeur. On y trouve une prise XT60 qui permet d'alimenter le chargeur soit depuis une batterie de voiture (12 V), soit à l'aide d'une alimentation d'atelier. Attention, si vous choisissez la seconde solution, l'alimentation doit pouvoir délivrer 400 watts. SkyRC suggère d'utiliser logiquement son alimentation EFuel 30A/540W, elle aussi distribuée par Beez2b. On trouve aussi le connecteur pour le cordon d'alimentation secteur, surmonté de l'interrupteur de mise sous tension du chargeur. A noter que l'interrupteur ne sert que pour l'alimentation secteur. Dans le cas d'une alimentation en courant continu via le connecteur XT60, le chargeur est sous tension dès que la batterie est connectée.
Face arrière : A gauche, la prise pour alimentation en courant continu, et à droite l'entrée secteur avec son interrupteur.
Passons au flanc gauche, outre l'orifice de ventilation que l'on doit toujours laisser bien dégagé, il reçoit les connecteurs du canal A, soit deux prises de puissance "+" et "-" (rouge et noire) de 4 mm, un connecteur d'équilibrage (2S à 6S) et une prise pour capteur de température, au format d'une prise de servo UNI.
Flanc gauche : Ventilation et connecteurs du canal A.
La face avant reçoit les mêmes connecteurs mais pour les canaux C et D. En outre, on trouve au centre une prise au format USB standard, qui est en fait une sortie 5V/2,1A destinée à recharger des appareils mobiles par exemple, et une prise "Micro USB", qui permet de relier le chargeur à un PC. Un logiciel "Charge Master" à télécharger gratuitement sur le site SkyRC (https://www.skyrc.com/index.php?route=product/product/download&download_id=15) permet alors de piloter le chargeur depuis son PC, d'afficher des courbes de charge détaillées, et aussi de mettre éventuellement à jour le firmware du chargeur.
Face avant : à gauche et à droite, les connecteurs des voies C et D, et au centre, la sortie USB 5V/2,1A et la prise Micro USB pour connexion avec un PC.
On termine par le flanc droit qui dispose des connecteurs identiques au flanc gauche, mais pour le canal B.
Flanc droit : Les connecteurs du canal B et on retrouve la ventilation.
Le dessous du chargeur avec encore quelques ouïes d'aération.
Lors de la mise sous tension, l'écran affiche pour commencer un avertissement engageant l'utilisateur à maintenir une surveillance constante durant les processus, et un appui sur la touche ENTER efface ce message et donne l'affichage "standard" avec les informations des 4 canaux en simultané, ce qui est très confortable pour une vision globale. A noter que les pictogrammes à droite de chaque ligne de canal s'affichent en vert lors d'une charge, et en rouge lors d'une décharge.
A gauche, à la mise sous tension, cet avertissement est affiché systématiquement. A droite, l'affichage quand les quatre canaux sont au travail. La ligne sur fond noir indique le canal qui sera affecté si on appuie sur une touche. On est en lecture des tensions de chaque élément du canal A qui charge, un LiPo 6S est en mise en condition pour le stockage sur le canal B, il est en décharge. Le canal C a terminé un processus de décharge et le canal D est en mode "cyclage" et en train de charger un pack NiMH. Avouez que c'est limpide !
Durant un processus, on lit sur la ligne du canal concerné les paramètres au complet : ici, sur le canal A, un LiPo 3S subit un processus de stockage. Il est en décharge (icône en rouge à droite), sous 0,8 A, sa tension est de 11,6 V, 29 mAh ont été déchargés et le processus a commencé il y a 2 minutes et 20 secondes.
Un appui sur "INC" et on peut lire la tension de chaque élément du pack. A droite, la jauge nous indique le pourcentage de capacité restant dans l'accu (52 %).
Un second appui sur "INC" et on lit la capacité et la tension de l'élément le plus faible.
En appuyant successivement sur "DEC", on peut afficher de nombreux autres paramètres. Voici par exemple la valeur de la minuterie de sécurité.
Un autre exemple avec la capacité limite de sécurité, qui n'est pas activée (OFF).
Un des cordons fournis permet de se brancher sur une batterie ou sur une alimentation d'atelier (A gauche). A droite, c'est le cordon d'alimentation sur secteur qui est en place.
Le Q200 dispose d'une connectivité sans fil utilisant le protocole sans fil "Bluetooth 4.0". Une application "SkyCharger" est disponible gratuitement pour iOS (8.0 ou supérieur) et Android (4.1.2 ou supérieur), qui permet de piloter et de surveiller les quatre canaux du Q200 directement depuis son smartphone. Bien sûr, il faut toujours être devant le chargeur pour connecter les packs… et donc, l'intérêt de paramétrer depuis le smartphone plutôt que depuis le clavier et l'écran du chargeur reste très relatif. Par contre, une fois le processus lancé, vous pouvez vaquer à des occupations restant à portée de Bluetooth et garder aisément un œil sur les processus en cours depuis votre mobile, et là, c'est vraiment pratique !
A gauche, Page de programmation du canal C. Ici, on a choisi un mode de décharge pour un pack LiFe 5S. A droite, sur le canal A, on peut suivre l'évolution de la charge d'un accu LiPo 3S. En bas de page, on visualise la tension de chaque élément.
Par ailleurs, l'application SkyCharger vous permet aussi de régler les paramètres système du Q200 de façon graphique et intuitive, et là, la vision des paramètres se fait d'un coup d'œil, sans devoir faire défiler de nombreux écrans.
Enfin, pour chaque canal, il est possible de créer des profils de processus et de les mémoriser pour les rappeler très rapidement. C'est l'équivalent du système de mémoires intégré au chargeur, mais depuis l'application.
A gauche, les paramètres "système" du Q200 sont visibles sur une page unique quand on les paramètre depuis l'application SkyCharger. A droite, pour chaque canal, on peut créer des "programmes" correspondant à un type de pack et à un mode donné. Cela permet de lancer un processus préétabli en un instant.
Par ailleurs, SkyRC a mis également en ligne une page internet avec le logiciel ChargeQrCode (https://www.skyrc.com/ChargeQrcode/) qui s'exécute directement dans le navigateur (donc aussi bien sur PC que sur Mac). Tout simple à utiliser, il vous permet de définir tous les paramètres d'un processus type pour un de vos packs d'accus (type d'élément, type de processus, nombre d'éléments, courant de charge ou de décharge, tension de fin de processus…), de créer et de télécharger un fichier qui est l'image en JPEG d'un code QR. Il vous reste à imprimer cette image et à la coller directement sur votre pack. L'application SkyCharger que vous avez installée sur votre mobile dispose de la fonction "Scan To Go", qui vous permet de lire ce code QR avec l'appareil photo du mobile, et d'entrer ainsi tous les paramètres dans le canal désiré du chargeur, sans plus aucune manipulation. Et dès que le code QR est lu, le processus démarre immédiatement. Non seulement c'est rapide, mais vous éviterez ainsi le risque de rentrer un jour de mauvais paramètres pouvant endommager votre pack.
Directement dans votre navigateur internet, vous pouvez créer un profil pour un pack donné : ici, il s'agit d'une charge avec équilibrage d'un pack LiPo 3S sous 2,2A. La tension de fin de charge est laissée à sa valeur standard de 4,2 V par élément. On clique ensuite sur "Creat QR Code"…
Et une étiquette avec code QR apparaît, il suffit de clique sur "Download" pour récupérer cette étiquette en format JPEG.
Ensuite, on imprime cette étiquette, on la découpe et ion la colle sur le pack.
Dans l'application SkyCharger, après avoir connecté le pack sur le canal désiré du Q200, on clique sur "SCAN TO GO"…
L'application demande sur quel canal on souhaite envoyer les données…
Il reste à scanner le code avec l'appareil photo. Dès que le code est lu, le processus se lance.
Il reste à surveiller le travail du chargeur !
Il est important de bien comprendre la façon dont le Q200 délivre la puissance sur les différents canaux et ce selon le mode d'alimentation :
Chargeur alimenté en courant continu, les canaux A et B peuvent délivrer jusqu'à 10 A chacun, à raison de 100 W maxi par canal, tandis que les canaux C et D sont limités à 5 A avec 50 W maxi par canal.
Quand le Q200 est alimenté sur secteur, vous devez définir une répartition de la puissance : Par défaut, seuls les canaux A et B peuvent assurer une charge, à raison de 100 Watts sur chaque canal. Mais vous pouvez gérer la distribution de puissance en donnant une partie de la puissance du canal A au canal C, et une partie de la puissance du canal B au canal D. Ainsi, vous pouvez par exemple avoir 50 W sur le canal A et 50 W sur le canal C (soit 100 W au total pour A et C), et 70 W sur le canal B, mettant ainsi 30 W à disposition du canal D (et donc on a là aussi 100 W pour l'ensemble B+D). Il est important de bien assimiler cette fonction de répartition de la puissance afin de tirer le meilleur du chargeur, surtout quand on doit charger des packs très différents les uns des autres sur les divers canaux. Les plus "gros" packs seront plutôt connectés aux canaux A et B, les plus petits aux canaux C et D.
La distribution de puissance est un des concepts qu'il faut bien assimiler pour utiliser au mieux le Q200. Les canaux A et C sont "liés", et il en est de même pour les canaux B et D. Ainsi, on voit ici que A a été réglé pour disposer de 75 Watts, ce qui automatiquement réduit C à 25 Watts disponibles (le total A + C devant faire 100 Watts). B et D sont réglés chacun sur 50 Watts.
La tension de fin de charge ou TVC (Terminal Voltage Cut-off) est un paramètre le plus souvent "figé" et associé au type d'accu sélectionné. Ainsi, pour les LiPo, la valeur habituelle est de 4,2 V par élément. Quand vous programmez une charge en direct depuis le clavier du Q200, vous n'avez pas d'accès à cette valeur. Par contre, quand vous utilisez l'application sur smartphone via les "programmes", ou la création d'impression de code QR via la page dédiée, ou encore si vous utilisez les mémoires liées à chaque canal sur le chargeur, vous avez la possibilité de modifier cette tension de fin de charge… Cette possibilité est réservée aux utilisateurs très expérimentés, et si réduire cette tension est sans risque (par exemple 4,18 V par élément pour un pack LiPo) et se limitera à un pack moins bien chargé, l'augmenter ne doit être fait que si la documentation du pack le permet. Sinon, je ne peux que vous conseiller de ne pas toucher au paramètre par défaut ! Il y va de votre sécurité… Un pack qui explose peut mettre le feu à votre maison ! Vous êtes avertis.
Suivant la chimie d'accu sélectionnée, les types de processus accessibles vont être différents.
Charge de type Courant constant puis tension constante.
Balance Charge : C'est la charge avec équilibrage, le mode qui sera sans doute le plus souvent utilisé.
Charge : C'est une charge sans équilibrage, à n'utiliser qu'exceptionnellement avec des packs sans connecteur d'équilibrage.
Fast Charge : Cette "charge rapide" réduit la durée de la phase à tension constante afin de limiter le temps de charge. Si vous êtes pressé, cette option donne une charge un peu moins complète, mais avec un bon gain de temps.
Storage : Signifie "stockage". Selon l'état de charge de l'accu, ce mode va soit charger, soit décharger le pack jusqu'à ce que la tension soit à une valeur bien adaptée à un stockage prolongé. En effet, stocker un pack fortement déchargé induit le risque qu'il passe sous une valeur de tension qui l'endommage de façon irréversible, et à l'inverse, conserver un pack chargé à bloc conduit souvent à le voir gonfler avec le temps. Il est particulièrement recommandé après la journée d'activité, et si la prochaine ne doit être que le week-end suivant, d'utiliser cette fonction qui aide vraiment à prolonger la durée de vie des packs au lithium.
Discharge : Le mode de décharge vous permet entre autres de savoir ce qui restait dans le pack après utilisation, ou après une charge complète, de voir s'il restitue correctement la capacité.
Détection de fin de charge de type "delta-peak".
Charge : Vous définissez manuellement le courant de charge.
Auto Charge : Le courant de charge va s'adapter automatiquement aux caractéristiques du pack (résistance interne). Vous réglez une valeur de courant maximale pour éviter à de très bons packs d'accepter une charge avec un courant extrêmement élevé.
Discharge : Le mode de décharge permet de vider un pack et de connaître la capacité restante.
RePeak : Après une charge complète, le chargeur recommence le processus de fin de charge 1 à 3 fois afin de s'assurer que le pack est vraiment chargé au maximum. Vous choisissez le nombre de détections delta-peak supplémentaires. Le courant est celui programmé dans le mode charge.
Cycle : Le chargeur réalise de 1 à 5 cycles charge-décharge ou décharge-charge. Vous sélectionnez le nombre de cycle et le sens des cycles. Les valeurs de courant de charge et de décharge sont ceux des modes charge et décharge.
Charge de type Courant constant puis tension constante.
Charge : Vous sélectionnez le courant de charge et la tension nominale de la batterie.
Discharge : Là aussi, vous sélectionnez le courant de décharge et la tension nominale.
Batt Meter : Sans lancer aucun processus, vous avez accès à la lecture de la tension de chacun des éléments, et à un écran qui donne les tensions maxi et mini des éléments du pack.
Batt Resistance : Quelques secondes après avoir sélectionné ce mode, la résistance interne de chaque élément du pack s'affiche, ce qui permet de rapidement détecter un pack où il y aurait une forte disparité entre les éléments. C'est un bon outil pour sélectionner ses packs si vous êtes compétiteur.
Le Q200 vous permet de personnaliser bon nombre de paramètres généraux, comme une minuterie de sécurité qui limite la durée des processus, une limite de capacité à charger, une température de coupure, le choix de l'unité de température (°C ou °F), la durée du délai de repos entre les phases d'un cyclage de pack, la sensibilité du delta-peak pour les NiCd et pour les NiMH, l'activation (ou désactivation) des sons (Bips et buzzer), le réglage de la limite basse de la tension d'alimentation en courant continu (pour que votre voiture démarre encore…), la possibilité d'inhiber l'obligation de connecter les packs au lithium à la prise d'équilibrage, et le réglage de la distribution de puissance (nous en avons parlé plus haut). Enfin, il est possible de réinitialiser le chargeur avec tous ses paramètres d'usine, et de lire la version "matérielle" et la version "logicielle" (firmware).
Pour chacun des quatre canaux du chargeur, vous disposez de 10 mémoires. Une mémoire permet de stocker tous les paramètres d'un pack spécifique : Type de chimie, tension nominale (liée au nombre d'éléments), courant de charge, courant de décharge, et tension de fin de charge (TVC – Voir le chapitre dédié plus haut). Après avoir enregistré ces paramètres, il suffit de revenir sur la mémoire voulue, de faire un premier appui long sur ENTER qui va vous amener sur une page où à l'aide des touches INC et DEC, vous choisissez le mode (charge, décharge, etc.), les paramètres correspondants s'affichent, et d'un second appui long sur START, vous démarrez le processus.
Un conseil, placez sur chacun de vos packs une étiquette pour retrouver facilement le bon programme. Exemple, notez "C3" sur un pack pour lequel vous avez mémorisé les paramètres sur la mémoire 3 du canal C.
Vous pouvez ainsi mémoriser jusqu'à 40 types de packs, ce qui pour de très nombreux modélistes est plus que suffisant. Au-delà, vous n'êtes de toute façon pas bloqué avec l'application sur smartphone et le générateur d'étiquettes à code QR !
A l'emploi, le Q200 s'est révélé très intuitif au niveau de la navigation dans les menus. L'écran est particulièrement net, facile à lire pourvu que l'on soit bien en face (sur les côtés, la lisibilité s'altère rapidement, tandis qu'être un peu haut ou un peu bas n'influe que peu sur la lisibilité).
Les essais menés en chargeant des packs LiPo de forte capacité simultanément sur les 4 canaux ont montré que le chargeur s'en sort bien, avec la ventilation qui s'adapte en temps réel aux besoins et en restant plutôt discrète. La possibilité de charger aussi un appareil sur la sortie USB peut s'avérer pratique tant le nombre d'appareils se chargeant ainsi se multiplie en dehors même des smartphones et tablettes.
Les essais réalisés avec le Q200 n'ont montré aucun point faible, il est bien protégé contre les erreurs de manipulations ou de programmation et vous alerte avec des messages faciles à comprendre. Il est idéal pour les modélistes qui doivent charger de nombreux packs avant de se rendre sur le terrain grâce à sa capacité à charger simultanément 4 packs. Simplement, si la puissance totale est de 200 watts, il faut garder en tête que c'est 100 W maxi sur un canal, et donc que de très gros packs (genre LiPo 6S 5000 mAh) ne pourront pas être chargés sous 1C et qu'il faudra alors un peu plus de temps. Mais avec des packs du style 3S, il est possible de charger simultanément deux packs sous presque 8 A ou 4 packs sous 4A, de quoi être vite paré pour l'action ! Bref, c'est un chargeur dont vous ne pourrez rapidement plus vous passer !
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